Cette année, nous souhaitons interroger les modalités de l’adresse de la recherche en danse. L’enjeu sera de prendre en compte les publics que la recherche souhaite rencontrer plus encore que ceux qu’elle rencontre déjà. L’adresse étant la façon dont l’interlocuteur est créé par le discours, il s’agira de se demander quelle sont les formes que prennent, dans le discours de la recherche en danse, l’élan vers ses interlocuteurs : comment s’adresse-t-on à des danseurs ? comment une recherche sur le corps handicapé dans la danse s’adresse-t-elle à des personnes handicapées ? etc.
Si la préoccupation de l’adresse naît parfois de la volonté de s’adresser à ceux dont on parle, par nécessité d’inclure dans l’énonciation les personnes concernées par la recherche au lieu de les traiter comme de simples objets d’étude, la question ne se limite pas à ce besoin d’inclusion spécifique et peut concerner d’autres formes d’adresses, par exemple : s’adresser, en tant que chercheur en danse, à des chercheurs qui ne sont pas spécialistes de ce domaine, ou bien à un public familier de spectacles de danse mais pas de recherche universitaire, ou encore à des professionnels du spectacle qui gravitent autour du champ chorégraphique.
Dans tous les cas, il s’agit d’inventer et de réinventer les formes du discours et de sa réception. Aussi notre carte blanche se voudra expérimentale, et nous encourageons les propositions performatives qui viseront à mettre en œuvre une façon spécifique de s’adresser au public.
Les propositions s’inscriront donc dans les axes suivants :
- Comment la recherche en danse s’adresse-t-elle, ou non, à ceux dont elle parle ?
- Les modalités de l’adresse à un public spécifique dans la recherche en danse
- La façon dont l’adresse travaille la forme même du discours de la recherche en danse
- Expérimentations performatives de formes d’adresses spécifiques