par Martine Maleval et Philippe Verrièle
Plus de quarante ans de carrière ininterrompue, des centaines de représentations, un parcours mondial : May B de Maguy Marin postule au grade de classique de la danse du xxe siècle. Pourtant, l’œuvre et son auteur ne font toujours pas – et ne le veulent surtout pas – consensus. Depuis 1981, qu’on la découvre ou la connaisse déjà, May B reste un choc.
Parce que Beckett y est tout entier dans tout son abîme, parce que sa forme chorégraphique possède l’évidence d’une épopée universelle, parce que tout pousse à s’y identifier et que cela est insupportable, May B brûle toujours. Mais quels sont les ressorts de cette œuvre singulière qui n’en finit pas de proclamer «ça va finir»?
Maîtresse de conférences (Théorie des Arts contemporains) et membre de l’équipe de recherche Écritures (EA 3943) à l’Université de Lorraine, Martine Maleval écrit sur les arts vivants (danse et cirque contemporains, art et espace public, art et politique…)
Chefs-d’œuvre de la danse, une collection dirigée par Philippe Verrièle, publiée avec le soutien de Micadances.